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Dans le sukka

Depuis 1997   j’enseigne le Judaïsme à des étudiants palestiniens de l’Université de Bethléem dans le cadre du programme pour les futurs guides touristiques.
Il y a eu plusieurs fois des interruptions, dues à la situation, mais le programme continue, et  malgré l’âge de la retraite bien dépassé, on me rappelle d’année en année. Je garde la place tant que je peux et prévois de la transmettre à des plus jeunes de Sion, frère ou sœur, car il me semble que c’est une mission privilégiée pour nous
Cette année encore, grâce à une amie juive israélienne que j’ai rencontrée à Ein-Kerem –elle est venue chez nous avec 15 ex prisonniers palestiniens pour un programme d’éducation à la responsabilité, puis de nouveau avec des femmes juives et arabes en dialogue- donc grâce à elle, car elle a le bras long, je peux obtenir pour mes étudiants des permis et les sortir de Bethléem.
C’est ainsi que pendant la fête de Sukkot je les ai emmenés dans la Sukka d’une famille amie, à Jérusalem. Ce fut une expérience extraordinaire. Les voisins étaient si surpris et heureux qu’ils nous ont aussi invités à entrer dans leur sukka. Kasia était avec moi ce jour-là

Une autre fois je les ai introduits dans une synagogue et le rabbin nous a accueillis très chaleureusement, et expliqué et montré beaucoup de choses concernant le judaïsme. Les étudiants- tous avaient une kipa- ont posé mille questions fort intéressantes, ce qui manifestait leur intérêt. Ce jour-là nous avons piqueniqué à Ratisbonne, accueillis par Elio, puis nous sommes allés au musée d’Israël.
Cette fois-ci c’est Tiago, jeune frère de Sion qui m’a accompagnée.
Je voudrais dire que ceci est une entreprise communautaire.
Je dois aller en France prochainement et Kasia va me remplacer à l’université en préparant pour mes étudiants un »power point » sur tout ce que je leur ai enseigné jusqu’à maintenant, puis leur montrera une autre fois un film , les « ushpizim » sur la fête de Sukkot.Lorsque je reviendrai j’ai prévu une troisième sortie et Reinaldo leur fera visiter le quartier juif de la vieille ville ; nous irons aussi au Qotel, et sans doute visiter le centre Van Leer où travaille cette amie juive si précieuse, Amit Leshem, qui obtient tous ces permis.

La paix ne fait pas de bruit, elle demande seulement que l’on y croit. Je ne peux dire assez ma reconnaissance au Seigneur d’avoir permis que l’on me demande ce beau service.

Sr. Anne-Catherine Avril NDS